Réalisation : Wolfgang Petersen Scénario : Mark Protosevitch Photographie : John Seale Musique : Klaus Badelt
Avec : Josh Lucas, Kurt Russell, Jacinda Barrett, Richard Dreyfuss, Jimmy Bennett, Emmy Rossum, Mike Vogel,
Mia Maestro, André Braugher, Kevin Dillon
Synopsis : Une nuit de Saint Sylvestre festive a commencé au milieu de l'Atlantique Nord, sur le luxueux navire de croisière Poséidon. De nombreux passagers se sont rassemblés dans l'opulente salle de bal pour fêter dignement l'événement avec le capitaine Bradford.Pendant ce temps, le second scrute avec inquiétude l'horizon du haut de la passerelle. La menace surgit en quelques secondes, sous la forme d'une vague géante de plus de 30 mètres de haut, fonçant à toute allure sur le navire. Le second redresse la barre pour éviter un choc frontal, mais il est déjà trop tard.La muraille d'eau se fracasse avec une violence inouïe sur le paquebot qu'elle retourne, quille en l'air. Quelques centaines de rescapés se retrouvent dans la salle de bal, encore intacte quoique située sous la ligne de flottaison...
L'avis de Patrick : Même si les réalisateurs américains ont toujours usé et abusé des suites et des remakes, actuellement, on assiste à une recrudescence du genre. La malédiction, La colline a des yeux, et à venir Superman… Dans toutes ces re-sorties, certaines sortent du lot. Poséidon en fait partie. S’il ne réinvente pas le film catastrophe en lui même, à l’écran la constatation principale est que le réalisateur a utilisé les grands moyens pour rendre ce film le plus passionnant possible. Comme le film dure vingt minutes de moins que son prédécesseur, la traditionnelle présentation des personnages se trouve écourtée pour nous permettre d’arriver rapidement dans le vif du sujet, la catastrophe. Et c’est là que le film prend tout son intérêt. En effet, en 1972, les moyens techniques étant moins importants, c’est sur ce plan là, que la réalisation de Wolfgang Petersen fait la différence d’avec la version de Ronald Neame. La distribution n’est pas aussi prestigieuse que dans les années 70 mais nous retrouvons avec plaisir des acteurs tel que Kurt Russel en « maire de famille », Josh Lucas en héros malgré lui, Richard Dreyfuss, comme toujours parfait, Kevin Dillon – visiblement égaré, ou encore Emmy Rossum. Puisque ce film fait partie du genre « on connaît déjà la fin », le plus important est dans la réalisation des séquences d’action dont Petersen se sort avec brio nous permettant de profiter jusqu’à la fin d’une vision plus impressionnante, plus accrocheuse, les morts étant filmées plus près, les scènes plus violentes, le rythme plus rapide. Et bizarrement, malgré le peu de détails psychologiques des personnages, on s’attache rapidement à ces gens qui soudain nous paraissent très proches, jusqu’à l’instant fatal… Donc, oui au remake, lorsqu’il apporte quelque chose de nouveau.